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Echos d'atelier

Quand poésie, lithographie et musique se répondent


Le plus bel atelier lithographique au monde

Dissimulée au fond d’une impasse pavée, au coeur de Montparnasse, se cache la plus belle imprimerie d’art lithographique au monde, encore en activité : Idem.

Sous son immense verrière, on aperçoit d’étranges presses, Voirin et Marinoni. Conçues au XIXe siècle, elles étaient alors actionnées par un système encore présent de poulies et de courroies, mues par un arbre de transmission alimenté, à l’époque, par une chaudière à vapeur. A l’étage, on y découvre les presses à bras,  pour les essais préparatoires aux tirages, et plusieurs cabinets de dessins.

Construit en 1881 par l’imprimeur Emile Dufrenoy, l’atelier a ensuite accueilli, de 1930 et 1970, les célèbres imprimeries Michard, spécialisées dans l’édition de cartes géographiques. Puis, en 1976, l’éditeur Fernand Mourlot s’y installe. C’est à lui que l’on doit le renouveau de la lithographie d’art entre les deux guerres : il fut l’éditeur de Matisse, Picasso, Miro, Dubuffet, Braque, Chagall, Giacometti, Léger, Cocteau, Calder …. L’atelier de la rue du Montparnasse est le dernier qu’il a occupé.

Devenu Idem en 1997 le lieu conserve une âme atemporelle.  De nombreux artistes nombreux s’y réfugient pour créer : David Lynch, Sophie Calle, William Kentridge, Paul McCarthy, Zhang Xiaogang, Charlotte Le Bon, Dean Tavoularis, Sam Szafran, Jean-Michel Alberola, Titouan Lamazou, JR,  Nicolas Vial … et tant d’autres. Ils viennent en voisins ou du bout du monde, et habitent mystérieusement les lieux de leurs présences.



Un lieu d’inspiration

Elevée dans l’amour des lettres, de la typographie et du beau papier, Virginie a redécouvert  cet atelier il y a quelques années.  Son père, Pierre Seghers, éditeur et poète, et sa mère Colette, romancière, l’y avaient amenée enfant. L’odeur de l’encre, le bruit sourd des machines, la vue des papiers imprimés qui sèchent comme du linge sur des fils… un univers familier a soudain rejailli de la fontaine aux souvenirs.  Elle s’y réfugie parfois, y “vole des instants fugaces au temps qui passe”, comme pour boire un peu d’eau fraîche à une source vive.

14 chansons y sont nées, inspirées de l’atelier, d’une œuvre, d’un outil, d’un regard, d’une atmosphère singulière. Métaphoriques ou réalistes, légères ou graves comme la vie, elles ont surgi, en noir et blanc ou en couleur, sur une page blanche qui ressemble aux lendemains.

Et à leur tour, quatre artistes emblématiques de l’atelier, Jean-Michel Alberola, Titouan Lamazou, David Lynch, et Nicolas VIal se sont inspirés d’une chanson de Virginie pour imaginer une lithographie originale, comme autant de jeux de miroirs et d’échos entre leurs différents langages.


Un projet généreux

Nous avons conçu Echos d’atelier comme une contribution personnelle et collective à la fois, à cet atelier hors du temps. Pour le célébrer, lui rendre hommage, mais aussi et surtout pour protéger ce lieu à contre-courant de l’époque et par essence fragile, que nous aimons.

L’ensemble des bénéfices d’Echos d’atelier sont destinés à un fonds de dotation “L’atelier d’art de Montparnasse” , dont la vocation est de protéger le patrimoine, d’encourager la transmission des savoir-faire et de soutenir le renouveau de l’art lithographiques.

Echos d’atelier est donc, aussi, une aventure généreuse.

 

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    01. 01 L'Atelier

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